Intronisation du 23ème festival d’été
de La Ferme du Bonheur
«La Saison des Grâces»
Tous les samedis de l’été jusqu’au 3 septembre,
une fois sur deux théâtre, danse, concert ou cinéma…
une fois sur deux des grosses fêtes disco !!!
Et même un stage d’architecture en pierres sèches en août!
Et tous les dimanches, comme toute l’année :
les travaux d’agro-poésie au Champ de la Garde sur le PRÉ
Et si vous avez une guitoune et que vous supportez faire la vaisselle quand c’est votre tour, nous… on a quatre hectares…
///////////////////////////////// SAMEDI 2 JUILLET à 20H //////////////////////////////////
«Nème Contre-Fêt’nat’»
« Une seule nation est digne d’être célébrée, la Terre, et pas par un défilé militaire… »
en 2016, plutôt du…
CINÉMA!!!
Tout de suite après le dîner…
Je me rappelle mon premier été à Nanterre…
Je venais d’attraper 30 ans… Depuis trois ou quatre mois je nettoyais ce bout de friche à côté du cirque qui avait accueilli pendant l’Hiver précédent mon spectacle « fondateur », Paranda Oulam, ce « tour du monde des paysans »… Nowak, le patron du cirque et Quémy, le dirlo-culture de la mairie, solidaires de notre éviction sans pitié des « Usines Ephémères » alors à Asnières, m’avaient proposé d’installer mon campement sur un bout du terrain, après m’avoir prévenu que sa « promotion » immobilière surviendrait au plus tard dans un an ou deux… C’était il y a 23 ans !!!
Il y a 23 ans donc, le 14 juillet 1993, je me levai sous un beau soleil, préparai mon café au lait, nourris mes bêtes, puis servis le café à A., étudiante en Philo, quand elle décidait de sortir de mon lit… Nous étions tout nu, assis sous les tilleuls, et quand nous approchâmes notre café de notre bouche, un bruit lointain se fit entendre, qui s’approchait… Rapidement, une poignée de gros hélicoptères genre Vietnam, encadrés de nombreux petits hélicos nous passaient à peu près pile au dessus !!! Nous sommes au bord de l’Axe dit Historique, dans quelques minutes, tout ça et encore d’autres dizaines d’engins militaires volants allaient célébrer au dessus de Mitterrand, Balladur, Pasqua et autres Sarkozys… la patrie des droits de l’homme…
Nous nous sommes regardés, une sensation de Napalm au bord de l’esprit, du coeur et de l’estomac…. Le week-end suivant, j’organise comme je pouvais ma 1ère Contre-Fêt’nat’ avec l’idée de célébrer la seule nation digne de l’être : La Terre, et pas par un défilé militaire… mais avec tout ce que les copains, les copains des copains, les copains des copains des copains et leurs copains auraient envie d’apporter, de dire, de faire…
Carte blanche à la République Terre !
Dès l’année suivante, je décidai de la faire juste avant le 14, le 1er ou le 2ème week-end de juillet. Parfois je l’oubliais ou pas le temps, ou pas les moyens de l’organiser… je ne me souviens plus combien d’écarts… d’où le chiffre, en 2016 comme avant, Nème Contre-Fêt’nat’ ! Une histoire sans date, sans fin… d’éternité ?
Cette année, vous le voyez, on est encore plus à la bourre que jamais, c’est la rançon de notre plan de redressement suite à l’escroquerie de l’ex-équipe administrative (trois grenouilles voulant se faire aussi grosses que le bœuf..), la précarité drastique imposée pour survivre, mais tout à fait transcendée par nos bons résultats, les perspectives de bon augure… et notre optimisme activiste, qui n’est pas qu’une légende… Et même si les dernières élections régionales ont changé l’équipe… qui nous a fait sauter nos deux subventions : la subvention environnement et… la subvention de la saison des Grâces ! ! ! Et ben tant pis ! On va y arriver… on a assez d’amis pour une programmation comme la Ferme l’aime, exigeante, une programmation tous azimuts : du théâtre, de la danse, de la musique, du cinéma… et des grosses toeufs disco ! ! !
Cİ-NÉ-MA !!!
Sur l’écran Géééééaaaant de la carrière des chevaux s’il fait beau à la nuit tombée, sur le grand écran de la salle de bal et/ou le petit du favela-théâtre s’il fait mauvais ou en attendant que la nuit tombe et qu’on se retrouve devant le Géant sur nos immenses matelas, nos chaises longues…
Tout ça après le dîner made in Ferme du Bonheur.
- Au programme et dans le désordre, l’humeur du jour décidera de la chronologie:
- « Nola » 25mn, 2010, une fiction de l’ami Abdoulaye Askia Traoré
Une journée particulière dans la vie de Nola, sa première permission de sortie après des années de détention. Le portrait d’une femme autour de qui le monde vacille.
- « Kurdistan, la guerre des filles » 53mn, 2016, un documentaire de la copine-amazone Mylène Sauloy
De Paris à Kobane en Syrie, du Kurdistan de Turquie au Sinjar en Irak, une immersion dans le mouvement des femmes kurdes luttant contre Daech, héritières d’une longue tradition de résistance.
Et la grosse frime à Roger :
- « Prologue » 10mn, 2013, le début de « l’ennemi déclaré », un film de fiction mégalomaniaque de Roger des Prés autour de l’œuvre politique de Jean Genet.
- « Le recrutement » 13mn, 2016, un court-métrage extrait du même film, terminé grâce à une résidence de l’Institut Français du Maroc, où l’on voit comment les français allaient dans les colonies « recruter » les hommes qui partiraient en métropole faire les plus basses besognes…
On dînera à 20h, le 1er film sera diffusé à 21h.
Entrée libre, repas environ 6€